tula-mama-tula

Karibu!!! Invitation au partage, à une mise en question, à un échange, à une écoute, à une lecture plus approfondie des réalités qui nous entourent,à un enrichissement, et à tant et tant encore. Karibu. Je me réjouis de partager tout ça avec vous!!!! Rafiki

Sunday, May 25, 2008


Un ami ,que nous avons eu la chance de connaître lors des années passées ici au Rwanda,quand il travaillait en tant qu'instituteur à l 'école française, nous envoie régulièrement des témoignages. Je ne peux que vous conseiller la lecture de ses articles, si riches en observations, en analyses pointues, en humour ,...Cette fois-ci, il se trouve au Burkina Faso....

Bonne lecture à vous en merci GROMELLE!!!!! Continue à nous enrichir de par ton regard rafraîchissant....

Salut !

J’espère que vous allez tous bien.

C’est le temps qui me manque pour pouvoir écrire régulièrement mes gros mails… et puis quelques problèmes informatiques enfin réglés.

1 / Comment l’informatique devient un outil aussi pratique qu’une enclume l’est pour enfoncer un clou :
Avant de venir nous avions acheté un bel ordinateur portable avec un grand écran et dans le ventre de quoi faire avancer un porte avion. En théorie, parce qu’en fait Windows Vista demande plus de puissance que ce qui suffirait à faire avancer un porte avion. Après multiples tentatives de partitions du disque dur et d’installations de deux systèmes d’exploitation (Vista et XP) je décide de balancer définitivement Vista et d’installer seulement XP. Problème quand on réinstalle XP à la place de Vista (sur certains ordinateurs) on perd les pilotes du modem, de la carte son et autres choses plutôt utiles. Après quelques recherches je commence à les récupérer sur internet. Mais avant même d’avoir pu les installer, alors que je jouais tranquillement au majong , le PC me tombe en syncope entre les mains. Carte mère grillée. C’est le grand truc HP ça, mettre du matos hyper fragile en comptant que le pc ne voyagera pas trop. Il m’était arrivé exactement la même chose à Moscou avec le HP sur lequel j’écris ce gros mail.
« Le crapaud tombé dans l’eau chaude se méfie de l’eau froide » comme on dit ici, parce qu’il n’y a pas de chat. Je décidais de ne pas utiliser le PC restant sans onduleur et donc de le faire tourner sur batterie. Mais à force d’utiliser la batterie celle-ci a perdu beaucoup de sa capacité et demande beaucoup de temps pour se recharger. Comme je n’écris pas que des gros mails avec ce truc, et que Julie en a besoin pour le travail, il ne me reste plus beaucoup de temps pour vous écrire .

Pourtant ce ne sont pas les sujets qui manquent.

2/ Comment perdre 5 kilos en restant allongé :Ne voulant pas en rajouter sur les ennuis de santé j’ai volontairement omis de vous signaler que j’ai hébergé pendant quelques jours une colonie extrêmement importante de plasmodium falciparum . En fait les symptômes varient beaucoup selon les personnes et mis à part une très forte fièvre et une très grande fébrilité je n’ai pas eu d’autres symptômes… Au plus fort de la crise c’était très bizarre, j’avais le cerveau comme dans un tunnel, et le système nerveux branché sur secteur . Impossible de dormir.
L’expérience m’a laissé un souvenir tel que je n’en dirais pas plus… et que je ne la recommande à personne.

3/ Comment régler la circulation sous le soleil.
Le Burkina Faso étant un des seuls pays de la région où il n’y a pas une rébellion armée planquée dans un coin ni d’instabilité ou de fragilité politique, Ouagadougou est devenue la capitale des réunions de ceux qui se foutent sur la gueule chez eux, de ceux qui veulent pas qu’ils y en aient qui se tapent dessus même s’ils le font ailleurs, de ceux qui voudraient bien faire du fric dans le coin mais qu’osent pas trop aller là où il y en a qui se tapent dessus etc. Forcément ça fait du gros bonnet au mètre carré et des mesures de sécurité à imposer. Donc régulièrement on nous coupe les routes, les met en contre sens, bloque la moitié d’un rond-point etc. A Paris ça gonfle tout le monde, mais ça se fait et ça se passe pas mal. Ici c’est forcément un peu différent… Et, comme pour beaucoup de choses, il flotte un certain amateurisme réjouissant. C’est difficile de « penser sécurité » dans un pays où les gens sont gentils. Exemple :
Un après-midi nous décidons d’aller dans le centre ville. Nous empruntons donc un axe important (2 fois 2 voies) supposé nous y mener. Là, premier « détail » surprenant je me retrouve face à un bus roulant à contre sens. Un peu étonnés nous comprenons, après l’avoir évité , que l’autre double voie est bloquée et que les bus et les véhicules officiels peuvent rouler à contresens sur notre double voie… sauf qu’il n’y avait aucun panneau et même pas un flic au carrefour où nous nous sommes engagés. Nous arrivons à un énorme carrefour appelé la patte d’oie. C’est un gigantesque rond-point avec tout un ensemble de feux tricolores, un système qui ressemble aux grandes places parisiennes. Là quelques policiers, secondés par des militaires, tentent de régler la circulation nous offrant un spectacle que n’aurait pas renié Louis de Funès dans un de ses mauvais films de gendarmes au soleil.
Au début la progression se fait bien, jusqu’à ce que nous nous trouvions bloqués à un point névralgique de ce grand rond-point. Devant nous une jeune fliquette et un militaire (elle devant un axe d’entrée dans le rond-point, lui dans le rond-point) tentent de bloquer l’accès à un grand axe tout en déroutant les automobilistes sur un autre… le tout sans barrière ni panneau, bien sûr. La tâche n’est pas facile et la jeune femme, facilement impressionnable, a tendance à laisser passer des véhicules une minute après avoir sifflé et fait signe de la main qu’il faut s‘arrêter… Ce qui semble décontenancer son collègue militaire qui a donné (une minute plus tôt) l’autorisation aux voitures se trouvant devant lui de s’engager. Mais, bonne pâte, il ne fait pas de remarque.
Tout ne va pas si mal jusqu’à ce que deux véhicules, d’un convoi officiel passé cinq minutes avant, se pointent dans le rond-point à contre sens (comme l’avait fait le convoi) alors que la circulation avait commencé à être rétablie. Là un gros policier plus âgé, un chef quoi, intervient. La fliquette encore plus impressionnée ne sait plus que faire entre les voitures forçant le passage, les deux officielles dans son dos cherchant à s’infiltrer à contre sens et le gros chef en train de lui dire de les laisser passer sans lui dire comment, ni l’aider. Mais les ordres étant les ordres, la voilà qui s’avance et commence à faire des gestes dans tous les sens et en sifflant à tout va. Le militaire voyant venir le bordel décide de l’épauler et d’organiser un peu ça. Mais elle, à moitié paniquée, et tenant à montrer que c’est elle la spécialiste de la circulation , et non le militaire, insiste. Le militaire, sûr que c’est lui qui comprend le mieux comment organiser ça, insiste lui aussi . Et là, commence un ballet curieux ou les deux représentants des forces de l’ordre font de grands gestes, appuyés de coups de sifflets décidés, donnant des indications complètement contraires. Pendant quelques secondes tout le monde s’est arrêté.
Dans notre file bloquée depuis plusieurs minutes, les gens commencent à s’impatienter, ceux qui ont un klaxon s’en servent, les autres gueulent, et certains en première ligne commencent à lâcher un peu l’embrayage. Le militaire finit par être obligé de faire un pas en arrière en faisant des signes discrets aux conducteurs leur demandant d’être patients et que lui il y est pour rien…
On lisait bien dans ses yeux qu’il se demandait ce que lui, militaire, foutait dans cette galère avec comme équipier une fliquette pas très logique et pas du tout crédible.

Nous avons finis par nous en sortir vivants.

Comment ne pas prendre de contraventions et ne pas avoir d’ennui avec la police ?
En ne tenant pas compte de ce que disent les flics.
Un collègue m’a expliqué en début d’année sa technique : « Quand un flic me fait signe de m’arrêter, je ralentis en prenant soin de rétrograder, je ralentis, je ralentis, et quand j’arrive à sa hauteur je lui fais un sourire, je lui dis bonjour et je réaccélère. » Audacieux me direz-vous ? Et bien non.
Ici les policiers sont gentils. De toute façon ils ne peuvent pas faire autrement tout simplement parce qu’ils sont régis par des règles ou des contingences extérieures qui influent beaucoup sur leur manière de travailler :
- Les policiers faisant la circulation ne sont pas armés, et quand ils le sont c’est d’une matraque… ce qui est très pratique pour arrêter les véhicules.
- Les policiers n’ont pas le droit de quitter leur poste et donc de poursuivre un contrevenant.
- De toute façon ils sont posés par une voiture et, s’ils leur prenaient l’envie de poursuivre un contrevenant, ils devraient le faire à pied.
- Les policiers n’ont aucun moyen de communication qui leur permettrait d’avertir une voiture qui pourrait être postée plus loin. Seuls les chefs ont le droit d’avoir un talkie-walkie, et les chefs on ne les voit pas souvent au bord de la route.
Résultat je me suis vu griller un feu sous le nez d’un flic qui m’a regardé passer en souriant… bah ouais j’allais tellement vite que de toute façon il ne pouvait rien faire.

- Comment se faire soigner dans une ville qui s’appelle Bobo ?

Une amie, et collègue, est allée à Bobo Dioulasso, deuxième ville du pays… Déjà se faire soigner dans la première ce n’est pas une sinécure, mais dans la deuxième ville c’est même plus risqué que de rester malade. Une amie à cette amie se plante en moto. Ni une ni deux, elles décident d’aller à l’hôpital central pour voir ce qu’il en est de sa main douloureuse. Malheureusement, c‘était en début de soirée d’un jour de Pâques . Je vous fais un petit résumé :
L’entrée aux urgences était un avertissement : « … on aurait dit un abattoir, y’avait du sang partout, des mecs en morceaux sur des brancards posés sur un carrelage d’une couleur indéfinie… ». Pour avoir testé ici les urgences des dispensaires, je garantis qu’il n’y a rien d’exagéré. Un médecin prescrit une radio de la main (ce que n’importe quel imbécile aurait pu faire, mais bon c’est comme partout : faut suivre la procédure).
Face au radiologue notre amie dresse un diagnostique rapide du spécialiste : il est complètement bourré . Forcément ça a considérablement rallongé l’opération. Enfin le radiologue ressort avec des radios en s’excusant d’emblée : « Ca a été un peu long, j’arrivais pas à régler le niveau du régulateur… ça arrêtait pas de bouger… mais j’ai réussi » et là il exhibe fièrement deux radios d’un pied… Après quelques temps il a fini par sortir deux radios de la main, mais impossible de dresser un diagnostique : « Y’a què’que chose, si si y’a què’que chose… Mais bon ça peut être une trace d’une ancienne fracture, comme ça peut être la trace d’une nouvelle fracture ».
Malgré tous ses efforts notre collègue n’a rien pu tirer de plus que « p’têt’ ben qu’oui, p’têt’ ben qu’non » et elle est repartie avec son amie et deux photos des os sa main et c’est tout.

- Comment faire pleurer un chien ?
Comme je l’avais signalé dans mon premier grommelle nous habitons un quartier en pleine construction. Pour ceux qui aiment les lignes c’est génial, y’a des centaines de photos à faire. Pour les autres il y a aussi de quoi se distraire et notamment en observant les aménagements, puis désaménagements, puis réaménagements etc. Par exemple, sur une belle route destinée à desservir de futures parcelles à construire avaient été installés des réverbères.
Il y a quelques temps a été décidé le traçage des routes perpendiculaires à cet axe ; routes destinées à conduire aux fameuses futures parcelles (toujours pas tracées, elles). Et là quelle ne fût pas notre surprise de remarquer qu’ils commençaient à damer et à goudronner non pas à partir de l’axe principal, mais à partir du milieu du terrain… surprenant, mais bon, pourquoi pas ?
Les plus perspicaces ont déjà deviné la suite : arrivés à l’intersection avec l’axe principale, les ouvriers sont tombés nez à nez avec un réverbère. Mais pas du tout décontenancés, ils ont mis du goudron autour et l’ont laissé là. Il a fallu attendre un mois pour qu’une autre équipe vienne ôter le réverbère planté au milieu de l’intersection.
Pendant un mois je me suis dit tous les jours en passant devant : « il faut que je prenne ça en photo », mais je ne l’ai pas fait. J’ai décidé de reconstituer la scène pour faire la photo… Pour la voir faudra me demander à notre retour.

-Une ambassade américaine ça se construit comment ?
Entre l’école et la maison, les américains ont décidé de se construire une nouvelle ambassade. Les gens qui ont vu des ambassades américaines en Afrique connaissent leur politique : ils annexent tout un quartier de la ville sous prétexte qu’ils ont peur de tout le monde .
Le terrain qu’ils ont choisit est donc immense et il semble qu’ils vont construire les bâtiments tout au fond… donc très loin de la route. Les ricains ayant les moyens, ils ont installé d’emblée une centrale à béton et des gros containers pleins de trucs mystérieux.
Le terrain à peine damé, ils ont installé un grillage de trois mètres avec en haut des retours garnis de barbelés. À l’intérieur de ce carré ils ont posé une autre clôture dans le même style, à environ 20 mètres de la première. Et tout au fond il y en a une troisième, toujours sur le même modèle. Tout autour de ce chantier ils ont installé, tout les 10 mètres, des réverbères de fortune qui éclairent le chantier toute la nuit… quand nous on se tape des coupures d’électricité de 8 heures sous prétexte qu’il n’y en a pas assez. Bref.
Mais le plus énorme c’est que les entreprises de construction et la plupart des employés de ces entreprises sont américains…
Bah ouais sinon n’importe quel imbécile pourrait avoir accès au plan, voire poser une surprise dans le terrain avant que l’on coule les chapes. Et dans un pays où plus de 50% de la population est d’obédience musulmane, le ricain se méfie. Et d’ailleurs pour finir ils ont installé une grande bâche sur la clôture extérieure, comme ça je ne peux même plus me moquer d’eux… Aucun humour ces ricains.



- La Pâque selon Mohamed
Mohamed est un élève de 5ème qui a donné une définition de ce qu’est la Pâque à ses camarades : « Pâque tu sais c’est là où les blancs i’ jettent du chocolat dans le jardin et les enfants i’ vont chercher après ».

Comme nous rigolons bien et bah ça va.
A plus.
Poup


Notre amie Marie Noelle nous renvoie un message plein d espoir
merci MN, que la vie te soit douce!!!


Bonjour à toutes et à tous, Les énergies de la semaine prochaine étant très particulières, je vous envoie ci-dessous ma rubrique mensuelle pondue pour GHI. Que cette seconde pleine lune de mai vous inspire, vous donne confiance, force et joie ! Je profite de l'occasion pour vous rappeler que je suis toujours disponible pour des séances d'activation de l'ADN, d'astrologie et d'entretiens par Skype. de grands changements sont en route - participons au mouvement de l'univers avec grâce afin de construire un monde où dignité, tolérance et solidarité ne seront pas de vains mots ! Marie-Noëlle Mai 2008 La pleine lune en signe du Scorpion – en 2008, le mardi 20 mai exactement – marque un rendez-vous de taille. Selon une ancienne tradition, le Bouddha aurait décidé à la suite d’une expérience hors-normes de venir une fois par an sur la Terre pour la bénir et pour redynamiser l’esprit christique au sein de l’humanité. Vous l’avez deviné : le « Jour J » c’est précisément la Pleine Lune qui tombe presque toujours au mois de mai. Sous le nom de « Wesak », des célébrations rassemblent des foules de pélerins chaque année dans plusieurs hauts-lieux du monde, du Mont Shasta en Californie à la Vallée du Wesak dans l’Himalaya, en passant par la pyramide de Giza en Egypte et le Machu Pichu au Pérou. Symboliquement, la réunion du Bouddha et du Christ représentent la complémentarité de l’Est et de l’Ouest, l’énergie divine manifestée dans la matière. Qui dit énergie divine dit Force de Vie et pour que la Vie soit et perdure, il n’y a guère de meilleur ‘carburant’ que l’Amour. En tant que relais direct des énergies cosmiques, la pleine lune de mai amplifie ces énergies unificatrices, elle joue le rôle d’initiatrice et offre une guidance bienveillante vers un renouveau personnel et collectif basé sur l’harmonie et la solidarité. Peut-être avez-vous signé des pétitions pour le respect des droits humains au Tibet et au Zimbabwe…. ou ailleurs. Peut-être vous sentez-vous un peu dépassés et impuissants dans un monde en rapide mutation dont les effets négatifs sont pour le moment davantage visibles que les changements positifs. Peut-être ne vous sera-t-il pas possible d’assister à un des nombreux festivals du Wesak de la planète. Rien ne vous empêche par contre de vous joindre en conscience à la célébration, où que vous soyez, en offrant une prière, une méditation, un moment de recueillement. Chaque participation compte, en cette période de grand déséquilibre plus que jamais. C’est pour cette raison que les cérémonies du Wesak ont été prolongées pour couvrir une période de cinq jours : les deux jours avant la Pleine Lune sont les « jours du renoncement et du détachement », le moment idéal pour un jeûne ou une purification rituelle ; suit le jour de Pleine Lune, pour recevoir et ancrer les énergies en question ; enfin, deux « jours de distribution et de partage » .

Friday, May 23, 2008


Dear friends,

do you know this man???
Go and hear and feel his poetry, .... more than words ....

you will be Notes For a Speech

African blues
does not know me. Their steps, in sands
of their own
land. A country
in black & white, newspapers
blown down pavements
of the world. Does
not feel
what I am.

Strength

in the dream, an oblique
suckling of nerve, the wind
throws up sand, eyes
are something locked in
hate, of hate, of hate, to
walk abroad, they conduct
their deaths apart
from my own. Those
heads, I call
my "people."

(And who are they. People. To concern

myself, ugly man. Who
you, to concern
the white flat stomachs
of maidens, inside houses
dying. Black. Peeled moon
light on my fingers
move under
her clothes. Where
is her husband. Black
words throw up sand
to eyes, fingers of
their private dead. Whose
soul, eyes, in sand. My color
is not theirs. Lighter, white man
talk. They shy away. My own
dead souls, my, so called
people. Africa
is a foreign place. You are
as any other sad man here
american.

Amiri Baraka, born in 1934, in Newark, New Jersey, USA, is the author of over 40 books of essays, poems, drama, and music history and criticism, a poet icon and revolutionary political activist who has recited poetry and lectured on cultural and political issues extensively in the USA, the Caribbean, Africa, and Europe.

With influences on his work ranging from musical orishas such as Ornette Coleman, John Coltrane, Thelonius Monk, and Sun Ra to the Cuban Revolution, Malcolm X and world revolutionary movements, Baraka is renowned as the founder of the Black Arts Movement in Harlem in the 1960s that became, though short-lived, the virtual blueprint for a new American theater aesthetics. The movement and his published and performance work, such as the signature study on African-American music, Blues People (1963) and the play Dutchman (1963) practically seeded “the cultural corollary to black nationalism” of that revolutionary American milieu.

Other titles range from Selected Poetry of Amiri Baraka/LeRoi Jones (1979), to The Music (1987), a fascinating collection of poems and monographs on Jazz and Blues authored by Baraka and his wife and poet Amina, and his boldly sortied essays, The Essence of Reparations (2003).

The Essence of Reparations is Baraka’s first published collection of essays in book form radically exploring what is sure to become a twenty-first century watershed movement of Black peoples to the interrelated issues of racism, national oppression, colonialism, neo-colonialism, self-determination and national and human liberation, which he has long been addressing creatively and critically. It has been said that Amiri Baraka is committed to social justice like no other American writer. He has taught at Yale, Columbia, and the State University of New York at Stony Brook.

Somebody Blew Up America & Other Poems is Baraka’s first collection of poems published in the Caribbean and includes the title poem that has headlined him in the media in ways rare to poets and authors. The recital of the poem “that mattered” engaged the poet warrior in a battle royal with the very governor of New Jersey and with a legion of detractors demanding his resignation as the state’s Poet Laureate because of Somebody Blew Up America’s provocatively poetic inquiry (in a few lines of the poem) about who knew beforehand about the New York City World Trade Center bombings in 2001.

The poem’s own detonation caused the author’s photo and words to be splashed across the pages of New York’s Amsterdam News and the New York Times and to be featured on CNN--to name a few US city, state and national and international media.

Baraka lives in Newark with his wife and author Amina Baraka; they have five children and head up the word-music ensemble, Blue Ark: The Word Ship and co-direct Kimako’s Blues People, the “artspace” housed in their theater basement for some fifteen years.

His awards and honors include an Obie, the American Academy of Arts & Letters award, the James Weldon Johnson Medal for contributions to the arts, Rockefeller Foundation and National Endowment for the Arts grants, Professor Emeritus at the State university of New York at Stony Brook, and the Poet Laureate of New Jersey.

Monday, May 19, 2008



Le site AFRCAMAAT.COM nous renvoie à des infos intéressantes. un petit extrait

La jeunesse noire, connaît-elle encore les origines philosophiques des musiques actuelles qu’elle affectionne ?

Extrait d’un article publié dans le n°2 de la revue Afrik@raibes mag. [1]
La musique et la danse sont aujourd’hui les principales passions des jeunes à travers le monde. Depuis le contact avec l’occident, les musiques inventées par les Noirs sont nombreuses : Gospel, Rock’nRoll, R’n’B, Rap, Reaggae, Salsa, Gwo ka, Biguine, New Jack, Reagga, Bossa nova, Zouk, Compa, Jazz, Soul, etc. Toutes, elles puisent leurs racines communes en Afrique noire où le rythme revêtait une signification précise que nous avons depuis quelque peu oubliée.

HAUTBOIS ET TROMPETTES AFRICAINES
TCHAD

LOUIS AMSTRONG

DIZZY GILLESPIE

JAZZMAN
Les peuples d’ascendance africaine ont toujours eut une très haute perception de la musique et du chant et cela depuis l’époque pharaonique. Chansons populaires ou sacrées, les paroles misent en musique revêtaient des genres différents selon leur finalité sociale et culturelle : Chants liturgiques (pour les cérémonies religieuses), chants pour le travail (semailles, récoltes, construction d’une infrastructure...), chansons familiales (mariage, naissance, berceuse...), chansons populaires (fêtes, contes, deuil...), chansons militaires (chant de guerre, chant de chasse...), etc. [2]
Les Africains de la période pharaonique (Egyptiens) célébraient chaque année une multitude de fêtes, religieuses ou non, qui leur permettaient d’organiser des concerts, des cérémonies théâtrales et autres réjouissances populaires. En égyptien ancien, le terme désignant ces fêtes populaires est "hb" (Wb.III.57.5). Le terme "hm" s’appliquait en particulier aux cérémonies liturgiques. On retrouve cette distinction en langue Zoulou par exemple, avec les termes "gubho" pour "fête populaire" et "goma" pour "fête religieuse". [3]
Mais intéressons-nous quelque peu au savoir des Dogons pour mieux saisir les racines africaines de la musique noire. Selon ces derniers, la parole est à l’origine créatrice de toutes les formes de vie. "Du Verbe de Dieu est issu l’atome de l’univers d’où sont sortis tous les êtres".
G. Calame-Griaule et B. Calame,résument ainsi la philosophie des Dogons. Ils sont à l’initiative d’une vaste étude menée à partir des résultats des recherches faites sur le terrain par M. Griaule et G. Dieterlen (1950). "La première de toutes les paroles prononcée par Nommo (la Divinité) exprimait l’idée même de "parole". Cette première parole", disent les Dogons, "se manifesta sous la forme d’un battement régulier qui fut le premier rythme, les Dogons l’appellent "la mère des paroles".
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MUSICIENNES EGYPTIENNES
Cette "mère des paroles" d’essence divine est aussi l’origine de la parole humaine et des rythmes musicaux "qui allèrent en se compliquant mais toujours en correspondance avec les paroles", ajoutent-ils. La suite de l’analyse nous fournit les raisons de l’existence aux Antilles de phrases en kréyol du type : I ka fè klarinet’ la palé fwansé ! (il fait la clarinette parler français). Pourquoi vouloir associer le son d’un instrument à l’idée d’une parole prononcée ? D’où vient cette idée ?
Chez les Dogons, "tout rythme musical produit par un tambour ou tout autre instrument peut être traduit en formules types qui représentent la parole de cet instrument, elle-même interprète de la voix du moniteur ou des ancêtres réglant la marche du monde". Ainsi jouer d’un instrument pour l’africain, c’est en fait le faire "parler". Musique et Parole sont un tout car les instruments ne sont que les porte-paroles du divin (Nommo) ou des ancêtres lumineux séjournant près du divin, qui "continuent à assurer le maintien en équilibre de l’univers et de la société des hommes". La musique comporte encore la vertu prodigieuse de féconder et de vivifier "car elle est de la même essence que l’eau, source de vie". Les Dogons affirment que cette substance subtile est logée à l’état latent dans le corps de l’homme "en compagnie des huit graines qui constituent les principes vitaux de la personnalité".
L’art du poète ou du chanteur consiste à rendre la parole fécondante et vivifiante. A ce titre, la musique est aussi utilisée en Afrique dans le cadre de la médecine pour guérir (ou plutôt vivifier) les malades.
Le couple parole/musique est ainsi à la base de toutes les conceptions musicales et cosmologiques négro-africaines.

DANSEURS DOGONS
L’émetteur naturel de la parole, selon les Dogons est "constitué comme une forge symbolique, dont le foyer est le cœur, rouge et palpitant comme le feu. Le foie, au niveau duquel se passent d’importants échanges biochimiques, est semblable à un récipient dans lequel l’eau, chauffée par le cœur, entre en ébullition et se transforme en vapeur, légère en cas de bonnes paroles, brûlantes dans le cas de mauvaises.
Projetée à l’extérieur par les poumons qui jouent le rôle de soufflets, la vapeur se dirige en suivant une ligne hélicoïdale qui est celle de la vibration créatrice et pénètre par l’oreille de la personne de l’auditeur.
Suivant en sens inverse son chemin initial, elle condense et redevient liquide. Elle est alors acheminée par les différentes parties du corps".
Cette vision philosophico-spirituelle de la musique devrait inspirer une profonde réflexion sur la nature et le message des musiques actuelles.
Les jeunes ne doivent pas oublier le sens profond de la musique et le vertues que nos ancêtres lui accordait, au profit d’intérêts commerciaux qui contribuent à dévaloriser le sens même de cet art.
Prenons humblement conscience du message des Dogons, et tâchons d’être à la hauteur de leurs idéaux.

Sunday, May 04, 2008


Comme nous le mentionnions lors du mois de mars, des séminaires sur l'identité africaine et rwandaise sont en train de voir le jour.


Les séances ont commencé avec un séminaire adressé aux jeunes du pays, lors de la semaine de la commémoration du génocide et du deuil national au jour du 10 avril, en signe d'espoir à la reconstruction, de la réconciliation et de la revalorisation des valeurs culturelles et identitaires auprès des jeunes. Son Excellence, Le Ministre des Sports et de la Culture est venu en personne ouvrir le séminaire par un message clair, tranchant et plein d'espoir.


Du 23 au 26 avril a eu lieu à Gisenyi à l' Ecole Pilote du Projet Mineduc Schoolmanagement le sémainire adressé aux préfets de discipline . Vous trouverez ci-dessous l'écho que le site du Mineduc lui réserve. (http://www.mineduc.gov.rw/)


Formation des Préfets de discipline en matière d’identité africaine et rwandaise

A partir du mercredi 23/04/2008 jusqu’au samedi 26/04/2008, l’Ecole des Sciences de Rubavu a abrité un séminaire de formation des Préfets de Discipline des trente écoles pilotes qui sont encadrées par le projet Mineduc Schoolmanagement, projet qui opère au sein du Ministère de l’Education, dans le cadre de la bonne gestion des écoles du Rwanda, sur l’identité africaine et awandaise.
Pendant ces quatre jours de formation, ces préfets de disciplines avaient deux grands objectifs à atteindre :


  • Le premier point concernait l’établissement d’une bonne discipline à l’école et de gestion des multiples tâches liées à la préfecture de discipline à l’école pour sa bonne gestion tout en basant sur les modules qui sont mis en place,

  • Le second point était la formation sur l’identité Africaine et Rwandaise dont les Préfets de discipline doivent se servir pour atteindre leur objectif au quotidien.

  • Il est à mentionner le fait que ce séminaire a été organisé suite à la demande expresse des préfets de discipline des 30 écoles pilotes du projet Mineduc Schoolmanagement en vue de pouvoir mieux représenter leur rôle de gérant de la culture et des valeurs rwandaises et africaines au sein de leurs établissements respectifs.
    A cette session de Rubavu, les séminaristes ont pu apprécier le modèle de la préfecture de discipline de l’Ecole des Sciences de Rubavu, un modèle qui a été présenté aux autres pour appréciation.

  • Pour ce qui est du second objectif de ce séminaire, un expert international, Dr. MUTOMBO Kanyana, qui a une expérience de plus de 15 ans dans la formation interculturelle et travaillant depuis vingt ans sur la revalorisation de l’identité africaine, a animé le séminaire en collaboration avec l’ Inteko Izirikana et Mr. MURENZI de l’Université Nationale du Rwanda. Les participants ont appris à apprécier ensemble les différentes valeurs de la vie (le respect, la tolérance mutuelle, le partage, le pardon, l’équivalence du genre, l’ubuntu...), à leur tour, ils sont appelés à les faire transparaître à leurs élèves. Ainsi, nos élèves sont appelés à découvrir la perception qu’ils ont sur eux-mêmes, sur le Rwanda, sur l’Afrique et sur le monde en général en vue de construire le monde de demain debout, la tête haute, fier de leur identité africaine et rwandaise soutenu par une colonne vertébrale bien droite.
    Les séminaristes de Rubavu sont rentrés décidés de créer des clubs au sein de leurs écoles sur l’identité africaine et rwandaise.
    Le séminaire qui est une des premières qui s’organise dans une école pilote, de même à entamer le rôle qu’auront toutes les écoles pilotes à partir de 2008, formées depuis 2003 en bonne gestion scolaire sur le plan de l’administration, de la planification, de la gestion pédagogique, des thèmes transversaux de la santé, de l’hygiène et autres, à former à leur tour les autres écoles du District à la bonne gestion. Cette première expérience s’est dotée d’un succès palpable.
    RUBERWA Emile

  • Une autre conférence à vu le jour à l'Hôtel des Mille Collines ou les organisateurs de VVOB ( Vlaamse Vereniging voor Ontwikkelingssamenwerking en technische Bijstand) s'adressaient cette fois-ci aux Coopérants travaillant au Rwanda. Le contenu du séminaire , qui traçait les étappes de la construction, de la déconstruction et de la reconstruction de l'image de l'Africain en général et du Rwandais en particulier a offert maintes occasions de discussions. La revalorisation de la culture et de l'Identité a été un des thèmes principaux du séminaire. Les participants ont tous reçu une documentation détaillée par un fascicule de plus de 80 pages.

  • A Saint Paul à Kigali s'est organisé par la suite du 29 avril au 3 mai le séminaire sur l'Identité africaine et rwandaise , qui était destiné aux directeurs de l'Education des districts et aux représentants de l'enseignement secondaire des écoles pilotes du projet Mineduc schoolmanagement.Les participants ont beaucoup apprécié le contenu du dit séminaire , financé pour la plus grande partie par les Clubs Rotary Nidau Biel en Suisse, Kigali Mont Jali au Rwanda, Rotary international (56 000Dollars)et le projet Mineduc Schoolmanagement.

Grand Lacs Hebdo mentionne


En marge de l’atelier, l’Expert Dr Kanyana Mutombo, qui vit à Genève en Suisse et qui a conçu le projet de revalorisation de l’identité africaine et rwandaise, a livré au journal Grands Lacs Hebdo son message pour les Jeunes du Rwanda et de la région. Le voici :
Le message est de leur dire que moi j’ai eu le même âge qu’eux. A leur âge, mes yeux étaient rivés sur l’Europe. Mes rêves étaient des rêves européens. Je ne voyais de futur qu’européen ou européanisé. J’ai eu la chance, non pas nécessairement en termes matériels, de me rendre en Europe, d’y vivre et d’y poursuivre mes études, de les terminer et de m’y installer là-bas ; ça m’a permis d’avoir beaucoup de distance par rapport à cette Europe. Parce que quand on est dans le ventre du monstre, on arrive à mieux connaître le monstre. Et on arrive à se rendre compte à quel point ce monstre nous a broyés depuis l’Afrique. Et que même en étant là-bas, il continue à nous broyer.
Donc, ça coûte énormément aujourd’hui de pouvoir se rendre en Europe. Parce que toutes les portes sont fermées. Mais en tout cas, mon message serait de pouvoir regarder l’Europe, l’Occident, le monde extérieur, avec un regard non pas nécessairement hostile, mais un regard critique. Savoir qu’ils sont possesseurs, qu’ils sont dotés de beaucoup d’énergies, de beaucoup de valeurs, de beaucoup de génies qui viennent de leur culture. Et dont ils ont à peine exploité le 5%.
Le jour où nous allons exploiter tout notre génie culturel, scientifique, historique, je pense que l’Afrique pourra se relever.
Ce message pour des jeunes du Rwanda, je pense que c’est un message qui prend toute une autre signification. Parce que ce pays a vécu quelque chose d’impensable, quelque chose d’inimaginable. Et tout ça pourquoi ? Parce que, à un certain moment, on s’est mis à construire des identités qu’on a plaquées sur des personnes. Et que ces personnes se sont enfermées dans ces identités conflictuelles. Alors que pendant des siècles et des siècles, elles n’ont jamais été enfermées dans des identités conflictuelles. Mais plutôt elles ont été enfermées dans des identités ouvertes, harmonieuses, qui ont fait leur progrès.
Le Rwanda a pu résister à l’esclavage, à la traite négrière arabe, à cause de ce génie qu’il avait en lui. Le Rwanda a pu résister relativement à la colonisation qui était partout. Il a pu s’en sortir en préservant sa langue, sa culture.
Et puis on arrive à cet atout dont tous les Africains sont jaloux. En tout cas, tous les Africains admirent le Rwanda pour ça. C’est-à-dire d’avoir construit une nation, avant, pendant et après la colonisation. Et de se retrouver après la colonisation entrain de mettre tout ça en l’air. Et d’arriver en 1994 à s’entretuer sans aucune mesure.
Ce message pour les jeunes du Rwanda qui sont le futur signifie que ce futur doit être fait de plus de confiance en eux, de plus de fierté d’être africains.
Et moi, chaque fois que j’aurai l’occasion de pouvoir adresser ce message à d’autres jeunes pour que ceux-ci aillent le répandre ailleurs, je ne cesserai jamais. Si j’ai les moyens, je pourrais revenir ici par mes propres moyens pour faire passer ce message. Parce que je pense que peut-être le Rwanda, parce qu’il a connu quelque chose d’abyssal, de très profondément meurtrier. Peut-être qui sait ? C’est peut-être le Rwanda qui va être la solution au problème de l’identité africaine. Parce qu’il a au moins expérimenté quelque chose qu’aucun autre pays n’a pu faire. Et les Rwandais peuvent parler de l’identité en connaissance de cause, en l’appréciant à sa juste valeur. Les autres peuvent en parler encore d’une manière très intellectuelle, ou parfois folklorique ; etc. Mais au Rwanda, on sait que parler d’identité, c’est quelque chose qui est profond. Parce qu’à un moment, ils ont perdu de vue l’importance de cette identité. Et, en perdant de vue, ils se sont retrouvés en train de s’entretuer, de se tuer eux-mêmes.
Parce que le Rwandais, c’est un Rwandais. Ils n’avaient pas d’ennemis. Mais ils se sont créés un ennemi à l’intérieur d’eux-mêmes. Et c’est ça qui a été extrêmement grave.
Donc, un message d’espoir, un message d’optimisme. Je suis très optimiste envers la jeunesse africaine et un particulier la jeunesse rwandaise.
Et je pense qu’aujourd’hui, on a suffisamment à mettre entre les mains de jeunes pour qu’ils puissent non seulement se relever au contraire de leurs parents qui ont été toujours l’échine courbée, complexés et tout.
On a des jeunes aujourd’hui qui ont la possibilité d’être décomplexés, d’être verticaux, et d’aller de l’avant. En sachant très bien que la direction qu’ils prennent, ce n’est pas la direction fixée par la Chine, l’Europe, le Japon, ou quoi que ce soit. C’est la direction qu’ils se sont choisie eux-mêmes parce qu’ils y croient. (Fin
).


Le séminaire sur les kits pédagogiques du seconadire commencent ce lundi à l'Ecole Pilote APE Rugunga à Kigali .


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Bien à vous et bonne semaine


Cathy