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Karibu!!! Invitation au partage, à une mise en question, à un échange, à une écoute, à une lecture plus approfondie des réalités qui nous entourent,à un enrichissement, et à tant et tant encore. Karibu. Je me réjouis de partager tout ça avec vous!!!! Rafiki

Sunday, March 16, 2008


racisme et xénophobie - temps de décoloniser les esprits


Odile Tobner nous livre un poignant message à travers son dernier livre , Du racisme français, à travers quatre siècles de négrophobie. Etrange que les cours d'histoire nous informent si peu sur ce fléau que l'homme et la femme blancs ont tant de mal à décortiquer.... ou bien , ne voulons-nous pas y croire....


Depuis le Code noir (1685), rares sont les intellectuels français qui ont remis en question le socle raciste sur lequel repose notre regard sur "les noirs", africains ou antillais. Les récentes saillies négrophobes d'Hélène Carrère d'Encausse, Alain Finkielkraut ou Nicolas Sarkozy ne sont pas de malheureux dérapages mais la continuité désolante de préjugés nourris depuis quatre siècles.Qui, en France, sait que Saint-Simon, Bossuet, Montesquieu ou Voltaire ont commis, sur ces questions, des pages monstrueuses? Que Renan, Jules Ferry, Teilhard de Chardin, Albert Schweitzer ou encore le général De Gaulle leur ont emboîté le pas?Le pays des Lumières et des Droits de l'homme n'aime pas se voir en ce miroir-là. Odile Tobner révèle que la négrophobie fait pourtant partie de notre héritage.Il est temps de décoloniser les esprits. Enfin.
Date de publication : novembre 2007 260 pages Prix : 19,80 € (- FF)Format : 140 x 205 mmDisponible Par Odile Tobner


Sur le blog d’Alain Mabanckou :… « Le lecteur sera d’abord frappé par la couverture sur laquelle on note la présence de Louis XIV, Bossuet, Montesquieu, Renan, le général de Gaulle, Nicolas Sarkozy, Hélène Carrère d’Encausse, Pascal Sevran et Alain Finkielkraut. Odile Tobner part des dernières déclarations d’Hélène Carrère d’Encausse, de Nicolas Sarkozy et d’Alain Finkielkraut pour illustrer que ces personnalités sont dans la continuité d’une idéologie que la France a toujours pratiquée depuis longtemps et que cela relève même d’un « héritage » institutionnel. A ceux qui affirment que ce n’est qu’une « mode », l’auteur rappelle qu’il ne s’agit pas de « la question noire en France » mais d’une « question française à propos des noirs ». Elle écrit : « De toutes les puissances coloniales, la France est de façon directe ou indirecte, celle qui a maintenu le plus étroitement sous sa domination son empire outre-mer ; c’est également celle qui a accepté le moins de Noirs dans l’exercice du pouvoir. Les deux faits sont liés et tiennent à un aspect inavouable de la mentalité française qui est le racisme.»Dans cet ouvrage riche et très argumenté – avec une bibliographie brassant aussi bien la philosophie, la sociologie, la politique et les différents domaines des sciences humaines – Odile Tobner montre comment la France s’évertue à étouffer les scrupules, à sacraliser un commerce des Noirs que le père Labat par exemple, dès le 18 ème siècle, légitimait aux Antilles avec un sadisme et un sens des affaires inattendus pour un « homme de Dieu ». Les thèses de Montesquieu demeurent délirantes, avec notamment sa théorie des climats dans son fameux ouvrage L’Esprit des lois : « On a plus de vigueur dans les climats froids… Les peuples [des] pays chauds sont timides comme les vieillards le sont ; ceux des pays froids sont courageux, comme le sont les jeunes gens ». Les habitants des pays chauds sont avertis. S’ils veulent être courageux, ils devraient changer de climat. L’ouvrage revient abondamment sur les dérives actuelles, celles que nous avons tous lues dans la presse, et je vous laisse découvrir avec quel panache, avec quelle élégance et avec quelle intelligence Odile Tobner les combat. Ce livre est non seulement utile, il est salutaire, incontournable pour nous autres qui sommes, semble-t-il, restés au stade de l’animal et qui, par conséquent, ne sommes pas assez “entrés dans l’histoire"… »

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