tula-mama-tula

Karibu!!! Invitation au partage, à une mise en question, à un échange, à une écoute, à une lecture plus approfondie des réalités qui nous entourent,à un enrichissement, et à tant et tant encore. Karibu. Je me réjouis de partager tout ça avec vous!!!! Rafiki

Friday, October 27, 2006




Association UBUMWE
Chers tous,

en vous invitant à lire ce qui suit, voici une nouvelle organisation qui vient de voir le jour.Initié par Monsieur Dereck White, cette association tente, d' offrir aux enfants de la rue du secteur de Kacyiru des conditions de vie et des perspectives d' avenir viables.


Certes, ce projet est à ces tous débuts , les questions de durabilité et d' implantation, la prise en charge envers une autonomie portée par l'Association elle-même, seront étudiées avec attention. Peut-être que vous avez des idées à nous soumettre, des propositions dans ce sens... Ce sera avec le plus grand plaisir que nous vous contacterons!!!!!

Il s’agit aussi de faire appel à la culture de solidarité qui fait partie de l’héritage des Rwandais. Un des résultats escomptés est que les enfants deviennent indépendants de la rue. Mais surtout, nous voulons favoriser le développement du potentiel que nous découvrons chez ces enfants : talents, enthousiasme, solidarité, débrouillardise, créativité et indépendance. Il s’agit d’un atout pour toute la société.

Permettez- moi de laisser la parole à Dereck:

Comment est née UBUMWE ?"Pour résumer, je dirai qu’il s’agit d’une création des enfants eux-mêmes. Ils ont su tisser, au cours des mois et des années, des relations de respect mutuel avec quelques personnes rencontrées sur les lieux de leur mendicité, puis, vers juillet 2006, ils ont mis ces personnes ensemble.

La croissance d’UBUMWE a été si explosive. Environ 80 enfants figurent dans la base de données de l’association. Ils participent à diverses activités : foot, basket, volley, chorale, danse, acrobatie, cours d’anglais, de français, d’éducation religieuse et j’en passe. Un bon tiers de ceux-ci, 25 à 30 enfants, reçoivent le repas du soir. La plupart de ceux-ci ont une autre solution pour manger à midi, sauf en week-end. Nous suppléons à ces lacunes.

Le budget mensuel de survie à court terme


Nous avons commencé le 18 octobre à prendre note de nos dépenses quotidiennes. Nous constatons que pour un mois, au niveau minimal où nous survivons, les frais de fonctionnement sont d’environ FRW 100’000 (dont 67’000 pour les nécessités de subsistance : nourriture, combustible, eau, cash power. Les rémunérations versées pour l’équipe des encadreurs se montent à environ 19’000, (manager de l’équipe de foot, coordinateur des activités, coachs, cuisinières/animatrices danse et chorale) et comprend les frais de déplacement et de communications. Cette rémunération pour une équipe comprenant un coordinateur d’activités, un superviseur responsable des sports, une trésorière, 9 animateurs/animatrices (y compris entraîneurs), 1 cuisinière, sans oublier un président, son assistante-traductrice et un secrétaire général). Autant dire qu’il s’agit d’un symbole plutôt que d’une juste récompense. Donc, nous fonctionnons essentiellement sur le bénévolat.

Le bénévolat n’est pas une solution durable!

Le président de l’association, Derek White, est la source d’à peu près tout le financement de l’association. Mais il n’a plus les moyens de continuer à alimenter la caisse. Or, notre caisse s’épuise rapidement.

En continuant à exister au niveau minimal actuel (c’est-à-dire au niveau maximal de dévouement bénévole de l’équipe), il nous reste 1 ou 2 mois pour trouver du financement afin d’éviter le crash!

Un budget mensuel de survie à moyen terme. Besoins urgents.

Les frais de fonctionnement se décomposent en frais de subsistance (100'000 FRW) et en rémunérations (70'000 FRW).

Pour les primes d’encouragement, il faudrait compter 35’000 FRW (20% des frais de fonctionnement).

En tout, 205’000 FRW.

Il s’agit là d’un budget mensuel très serré : un budget de survie à moyen terme, qui nous permettrait de durer assez longtemps pour trouver d’autres fonds.

Annuellement, cela donne 2’460'000.

Un budget mensuel moyen à moyen terme. Besoins.

Il faudrait améliorer les repas et prévoir aussi un petit déjeuner léger. On peut estimer le coût à 30 X 50 X 30.5 (enfants X FRW X jours) pour le petit déjeuner + 30 X 100 X 30.5 pour le repas du soir

Si l’on ajoute à cela des investissements pour le développement du projet : acquisition d’équipements divers (ordinateurs, four à pain, four solaire, machines à coudre, etc.), location ou achat de locaux, (salon de coiffure, atelier de couture, atelier d’artisanat), on arrive facilement à un budget 10 fois plus grand (voir PLAN UBUMWE 2007, qui prévoit un budget de 24'920’850 FRW).

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Si vous désirez contacter l' équipe, voici leurs coordonnées :

UBUMWE

BP 4756 Kigali

Rwanda

mobile : +250 08757742

email : UBUMWE@bizflop.com

Pour contribuer de l’argent :

en faveur de UBPR (Union des Banques Populaires du Rwanda).

compte : BNR 1240700

SWIFT : BNRWRWRW

bénéficiaire : Association UBUMWE,

Banque Populaire de Kacyiru : compte 406120924311


Tuesday, October 17, 2006

17 octobre - Journée mondiale du refus de la misère
Née de l’initiative du père Joseph Wresinski et de celle de plusieurs milliers de personnes de tous milieux qui se sont rassemblées sur le Parvis des Droits de l’Homme à Paris en 1987, cette journée est officiellement reconnue par les Nations Unies depuis 1992.

Depuis 1987, chaque année, la Journée mondiale du refus de la misère est célébrée le 17 octobre. Elle est l’occasion pour le grand public d’entendre la voix des personnes qui vivent dans la grande pauvreté et de s’interroger sur les engagements que tous nous pouvons prendre, comme citoyens, pour refuser la misère.

Le message proclamé tous les 17 octobre est le suivant : "Là où des hommes sont condamnés à vivre dans la misère, les Droits de l’Homme sont violés. S’unir pour les faire respecter est un devoir sacré."

Signez la déclaration de solidarité

En mai 2006, des défenseurs des droits de l’homme, venus de quatre continents et de toutes les couches de la société, se sont réunis à Montréal. S’appuyant sur une large consultation d’associations, de syndicats, d’Etats et d’agences des Nations Unies, ils ont donné suite à une résolution de l’Assemblée générale des Nations Unies [1]. Ils invitent tous les citoyens épris de justice et de paix à soutenir cette déclaration pour amplifier l’impact du 17 octobre, Journée mondiale du refus de la misère

Nous sommes solidaires avec celles et ceux qui luttent, partout dans le monde, pour résister à la misère et l’éliminer. Nous voulons contribuer à faire respecter la dignité et l’accès effectif de tous aux droits de l’homme. Nous voulons nous joindre aux efforts qui permettent la participation des personnes en situation d’exclusion et de misère à la vie de nos sociétés, notamment au 17 octobre, Journée mondiale du refus de la misère. Nous demandons que les citoyens, les autorités locales, nationales et les Nations Unies :
Considèrent les plus pauvres comme les premiers acteurs de la lutte contre la pauvreté.
Associent les plus pauvres à la conception, la mise en place et l’évaluation de politiques qui les concernent et portent l’ambition d’un monde sans pauvreté, un monde où les droits à la vie familiale, au travail décent, à la participation sociale, culturelle et politique sont respectés.
Soutiennent les événements organisés chaque 17 octobre afin que la participation des personnes en situation de pauvreté reste au coeur de la Journée mondiale du refus de la misère.
Participent aux dialogues qui doivent se mettre en place tout au long de l’année avec les personnes qui, en refusant la misère, créent des chemins vers la paix.


Rapport du Secrétaire général de l’ONU (2006)
Célébration de la Journée internationale pour l’élimination de la pauvreté
Résumé

Le présent rapport donne suite à la résolution 60/209 de l’Assemblée générale, dans laquelle elle se félicitait de la célébration de la Journée internationale pour l’élimination de la pauvreté et demandait au Secrétaire général d’entreprendre un examen de la célébration de la Journée internationale afin de tirer les enseignements de l’expérience et de déterminer comment mobiliser davantage toutes les parties prenantes dans le cadre de la lutte contre la pauvreté. Il s’ouvre par un bref aperçu du lien qui existe entre la célébration de la Journée internationale pour l’élimination de la pauvreté et les droits de l’homme. Il se poursuit par une discussion des principaux éléments du lien entre la pauvreté et les droits de l’homme. Il examine ensuite la célébration de la Journée internationale pour l’élimination de la pauvreté sur la base des réponses à un questionnaire envoyé aux États Membres, aux organismes des Nations Unies et aux organisations intergouvernementales. Sont passées en revue les principales activités et manifestations organisées dans le monde pour célébrer la Journée internationale ainsi que la participation des divers acteurs à ces activités et manifestations. Il se poursuit par un examen de l’impact de la célébration de la Journée internationale et récapitule les enseignements de l’expérience. En conclusion, il présente une série de recommandations sur les voies et moyens d’améliorer la célébration de la Journée internationale et de mobiliser davantage toutes les parties intéressées pour qu’elles se joignent aux efforts visant à éliminer la pauvreté.


Et vous, que pensez-vous d'une telle initiative?
Tox ou intox? utile, inutile, ....
invitations aux réflexions...
L'ONU a déclaré demain 17 octobre la 'Journée mondiale du refus de la misère', qui 'comme par hasard' coïncide avec la libération d'une énergie cosmique puissante amplifiant tout ce qui émanera de nous pendant la journée. C'est donc l'occasion de méditer et de prier pour la Terre-Mère, pour l'humanité tout entière, pour un éveil des consciences collectif, empreint de bon sens et d'amour, sans oublier nos propres besoins, désirs et rêves individuels.
Que ce mardi 17 octobre soit pour vous une journée remplie de joie !
Marie-Noëlle
Traditional Healer de l' Afrique du Sud
Auteur de Couleurs d' exil


Monday, October 16, 2006




Le jour d'aujourd'hui, 16 octobre est proclamée journée internatonale de l' alimentaion

Les chiffres font froid dans le dos
900 millions de personnes meurent chaque année à cause de la faim dans le monde!!!
Taux de mortalité avant le sida et la malaria!!!!

La situation en Afrique bat tous les records!!!!

Je me suis informée sur la situation dans notre beau pays des 1000 collines

Le Rwanda indique un niveau haut de sous-alimentation; 33 % de la population est sous-alimentée. Le nombre de personnes sous alimentés n' a pas changé de manière significative.


RWANDA
Bulletin de Sécurité Alimentaire
22 Mai 2006



La période d'avril à début-mai est généralement une période de soudure au Rwanda, quand les
ménages les plus pauvres ont peu de réserves de nourriture, ayant épuisé les stocks de la récolteprécédente. Jusqu'aux prochaines récoltes en juin et juillet, les ménages les plus sérieusementaffectés par une mauvaise pluviométrie de la saison 2006A font face en consommant plus delégumes (principalement les feuilles de haricot), le manioc ou autres plantes légumineusestraditionnelles, ou à travers l'assistance alimentaire.
En avril 2006, le PAM, en consultation avec les partenaires, a mené une Evaluation d'Urgence dela Sécurité Alimentaire dans les cinq districts les plus affectés par une pluie insuffisante et de mauvaises récoltes en saison 2006A. Cesdistricts comprennent Bugesera, Kayonza et Kirehe dans la Province de l'Est, ainsi que Gisagara et Huye dans la Province du Sud. Cette
évaluation a indiqué que 294.000 personnes dans ces districts étaient dans une insécurité alimentaire sévère, et a recommandé une assistancealimentaire immédiate, ainsi que l'élaboration d'un plan de contingence pour pouvoir continuer l'assistance à cette même population dans le cas d'une mauvaise récolte de la saison 2006B en Juin/Juillet.
Pour atténuer la faim chez les ménages les plus vulnérables, le gouvernement a procédé en mi mai à une deuxième distribution alimentaire à environ 244.000 personnes dans 14 districts des Provinces du Sud et de l'Est, à travers un programme lancé dans les Districts Kirehe et
Kayonza. La distribution a visé ceux qui ne peuvent pas participer aux activités nourriture contre travail et qui ont été les plus affectés par demauvaises récoltes de la saison 2006A.
Pour satisfaire les besoins alimentaires les plus urgents selon les résultats de l'Evaluation d'Urgence, le PAM est entrain de mobiliser 4.5 millions de dollars américains pour acheter les denrées localement et régionalement et de contracter des emprunts à d'autres stocks du PAM
dans la région remboursables sur les arrivages futurs. Egalement, un programme conjoint des Nations Unies (FAO, UNICEF, HCR, PAM)visera les communautés qui accueilleront les Rwandais demandeurs d'asile rapatriés du Burundi, à savoir dans les Districts Gisagara et
Nyaruguru.
La pluviométrie de la saison 2006B a jusqu'ici été proche de la normale et les perspectives de sécurité alimentaire sont favorables, bien quedes poches de pénuries alimentaires persisteront dans les zones à insécurité alimentaire chronique. Des inondations ont détruit des champs de
riz et de haricot dans les marais dans les Districts Gisagara et Huye de la Province du Sud, entrainant un risque élevé d'insécurité alimentaire dans presque tous les secteurs de Gisagara et dans 10 des 14 secteurs de Huye. Les inondations ont fait 402 ménages sans-abri dans le Districtde Bugesera et 35 dans le District de Gatsibo de la Province de l'Est, 366 dans le District Huye et 320 dans le District Gisagara dans la Province du Sud, et 65 dans le District Nyabihu de la Province de l'Ouest

RISQUES ACTUELS

Dans les régions qui avaient peu ou pas récolté en décembre et janvier, les stocks de nourriture des ménages extrêmement pauvres ont été
épuisés. Ces ménages continuent à faire face à des conditions dures jusqu'à la prochaine récolte, prévue en juin.
Une quarantaine du bétail reste imposée dans une partie de la Province de l'Est suite à la fièvre aphteuse survenue l'année dernière.

Sécurité Alimentaire Actuelle

Les mois d'avril et début mai ont été comme à l'habitude une période de soudure au Rwanda. Durant cette période, les ménages ruraux,surtout les plus pauvres, ont de petites réserves de nourriture à lamaison et éprouvent des difficultés à gagner l'argent supplémentaire nécessaire pour acheter des denrées alimentaires sur les marchés suite aux prix élevés. Beaucoup de familles font face en cherchant du travail et en augmentant leur consommation de légumes jusqu'aux premières récoltes, prévues pour juin. Les plus vulnérables requièrent
une assistance alimentaire. En avril 2006, le PAM, en consultation avec les partenaires (Ministère de la Santé (MINISANTE), Ministère de l'Administration Locale, la Bonne Gouvernance, le Développement Communautaire et les Affaires Sociales (MINALOC), FAO, HCR,UNICEF, CICR, MSF, CRS et FEWS NET) a mené une Evaluation d'Urgence de la Sécurité Alimentaire dans les cinq districts les plusaffectés, Bugesera, Kayonza et Kirehe dans la Province de l'Est, et Gisagara et Huye dans la Province du Sud.
L'évaluation a indiqué que 294.000 personnes dans ces districts étaientdans une insécurité alimentaire sévère et avaient besoin d'une assistance immédiate. L'évaluation a recommandé qu'un plan de contingence soit d'urgence élaboré pour pouvoir continuer l'assistance
à cette même population dans le cas d'une mauvaise récolte 2006B en Juin/Juillet. Le District Bugesera a été trouvé le plus affecté, en grandepartie suite à des conditions agro-écologiques qui n'ont pas été favorables à la production agricole. Les secteurs du District Kirehe affectés sont situés dans les zones montagneuses et rocailleuses où il est difficile de produire du maïs et du haricot et où les rendements sont faibles. Dans le reste de Kirehe et dans les districts Gisagara, Huye et Kayonza, les poches d'insécurité alimentaire étaient liées à la disponibilité de la terre et des ressources. Avec une moyenne de 0.69 ha, les parcelles familiales ne sont pas suffisantes pour pouvoir produire assez pour l'autoconsommation et la vente. En vue de pouvoir satisfaire les besoins les plus urgents, d'âpres les conclusions de l'évaluation urgente, le PAM est entrain de mobiliser 4.5 million de dollars américains pour pouvoir acheter localement et régionalement la nourriture et de contracter des emprunts auprès d'autres stocks du PAM dans la région remboursables sur les arrivages futurs. Le PAM ne fera pas dedistributions générales mais interviendra via les projets "nourriture contre travail" et l'ouverture de centres nutritionnels dans les Centres de Santé dans les régions touchées en coopération étroite avec les autorités locales. Un programme conjoint des Nations Unies (FAO, UNICEF,HCR, PAM) visera les communautés qui accueilleront les rapatriés Rwandais qui avaient été demandé l'asile au Burundi, à savoir dans les districts Gisagara et Nyaruguru. En collaboration étroite avec les autorités locales et régionales, le projet fournira une assistance en forme de semences et de nourriture et améliorera la provision des soins de santé et la récolte de l'eau. Les activités nourriture contre travail viseront les communautés dans leur ensemble et fourniront l'assistance via les centres nutritionnels. La durée est provisoirement fixée à six mois, commençant en juin 2006.
Certaines parties des Districts Gatsibo et Kayonza (ex-districts de Rukara et Gabiro) dans la Province de l'Est sont encore sous quarantaine imposée sur le mouvement et la vente de produits animaux suite à la fièvre aphteuse survenue l'année dernière. Les ménages vulnérables y sont dans une insécurité alimentaire élevée. Une insécurité alimentaire modérée de nature structurelle est aussi observée dans la Crête Congo-Nil, et est liée à des densités démographiques élevées et une faible fertilité des sols. Dans les autres parties du pays, la saison
2006A était relativement bonne et les pluies de la saison 2006B ont permis un bon développement des cultures, et une bonne récolte peut être attendue en juin et juillet.
Les programmes nourriture contre travail contribuent habituellement à alléger les dures conditions des familles pauvres faisant face aux pénuries alimentaires pendant les mois de soudure. Malheureusement le nombre de bénéficiaires visé par ces programmes a été limité suite à un déficit dans les stocks alimentaires du PAM. Pour alléger la faim des ménages les plus vulnérables, le gouvernement a distribué de la nourriture en mi mai à environ 244.000 personnes dans les provinces du Sud et de l'Est, les plus affectées par de mauvaises récoltes en saison 2006A. Dans les zones les plus vulnérables de ces provinces, les ménages dans l'insécurité alimentaire ont aussi bénéficié des programmes nourriture/cash contre travail, les programmes de nutrition dans les centres appuyés par le PAM, l'alimentation scolaire, et d'autres
interventions limitées d'autres agences humanitaires.
Pour la période mai à octobre 2006, les stocks alimentaires du PAM accusent un déficit important qui rend difficile d'accroître l'assistance,surtout la nourriture contre travail!!!

Merci aux amis de m' avoir envoyé cette documentation actuelle .

Sunday, October 15, 2006





IMAGES DE FEMMES


On est mère pour comprendre l' inexplicable

On est mère pour illuminer les ténèbres

On est mère pour couver, quand les éclairs zèbrent la nuit,

Quand le tonnère viole la terre, quand la boue enlise

On est mère pour aimer sans commencement ni fin

Mariama Bâ

Thursday, October 12, 2006


Rencontre avec le Gouverneur du Nord - Meeting with the Governor of the North Province


Deux membres du Comité de Pilotage ont rencontré ce mercredi, 11 octobre 2006, le Gouverneur du Nord, afin de lui présenter le projet de formations sur l' identité africaine et rwandaise.

Monsieur Salam Vianney soulignait dans son discours d'ouverture le fait que dans le contexte rwandais un génocide culturel a bel et bien précédé le Génocide rwandais et que la culture et l' identité d'un peuple sont les fondements de toute action, de toute conception future.

Monsieur le Gouverneur a été très impressionné par le contenu du projet et mentionnait le fait qu' un tel projet est à la base de tout, que ce soit au Rwanda ou dans n'importe quel autre pays du monde .
Heureux de cette initiative, il soutiendra pleinement la réalisation du projet qui se situe sur la même ligne que les efforts effectués dans la Province du Nord envers une éducation de la paix et une éradication des attitudes divisionnistes.

"Dans notre culture, si un paysan veut pourvoir à ses besoins et il ne possède pas de terres, il demandera à son voisin de lui prêter un bout de terre afin de réaliser des récoltes pour sa famille. De même ce projet ajoutera des atouts de taille à la réalisation des efforts envers une culture de paix et de réconciliation"

Pour plus d' info sur le projet, voir aussi
www.identite-africaine.blogspot.com



Sur la photo: Le Secrétaire Général de l' Association Inteko izirikana - Comité des Sages du Rwanda , le Gouverneur de la Province du Nord et le directeur de l' école secondaire de Kidaho .

Monday, October 09, 2006



once again, a wonderful day.....

La journée ststst de dimanche 8 octobre s' est de nouveau déroulée dans un climat extrêmement positif et jovial. 10 participants ont gagné le chemin vers Umutara.
Toute l' équipe des abazungu a été accueillie de façon féerique dans l' école secondaire de Umutara Politechnic. Sur le programme des activités culturelles,


sportives et culinaires interrompues par quelques petits discours de personnalités importantes de l' école, du district, du secteur, du Comité des parents et des représentants des étudiants belges.
Les finalistes de la sixième année secondaire reçoivent un chaleureux bravo pour le succès de leurs études.

Merci à tous et à toutes de cette magnifique journée.

Friday, October 06, 2006


MESSAGE URGENT D'ESPOIR et de Remerciements envers une collaboration et un échange nord-sud-nord

organisation ballade STSTST du 8.10.2006.
suite aux multiples demandes face à l’ organisation de la journée STSTST de dimanche , nous aimerions vous informer que nous nous retrouverons tous chez Catherine à 09.00heures le 8.10.2006. La ballade débutera vers 10.30 heures et le retour est prévu pour 19.00 à Kigali.

Nous profitons de l’ occasion à dire la bienvenue à Tom, Stéphanie et leurs amis du pays des Ababiriki, et de leur remercier du fond du cœur au nom des 5 écoles pour tous les efforts effectués en Belgique. L’ initiative de cette deuxième année a réussi le pari et les amis belges ramènent de nouveau une somme de 10 000 Euros au Rwanda. Ce résultat permet de continuer les paiements des minervals des 40 élèves pour cette fois-ci la deuxième année du Tronc Commun dans les écoles visités par les initiateurs de ce projet.
  • ESTB Busogo
  • E.S de Kidaho
  • Collège Ste Marie à Kibuye
  • E.S. de Mubuga


Dans une cinquième école, 10 autres élèves seront soutenus , mais cette fois-ci, leur permettant de continuer les études dans le cycle long à l’ école secondaire Umutara Polytechnic.
Le restant du budget sera utilisé à l’ achat des canaclas afin d’ améliorer l’hygiène dans les écoles citées.

Les ordinateurs , dons organisés par Hilde, Tine et Tom et enfin disponibles, pourront être distribués dans les écoles du projet mineduc-schoolmanagement à partir de la semaine prochaine. Ici aussi un grand merci au nom de tous les bénificiaires. Malgré le laps de temps de 10 mois les appareils trouveront leur place, grâce aux soins minutieux de Tony et Gilbert de la firme Az Impex. Un grand merci aussi à VVOB (coopération flamande ) d' avoir pris en charge le transport par bateau des 67 appareils.

Nous remercions de même notre amie Dagmar, assistante de direction de l’ école Européenne de Munich d’avoir fourni, grâce aux efforts des amis professeurs et élèves de la dite école, 4 microscopes et 5 cartons de livres de sciences en anglais au profit des écoles pilotes du projet mineduc-schoolmanagement et qui se trouvaient dans le même envoi cité ci-dessus. Dagmar qui a tant exprimé son amour pour ce pays a une fois de plus tenu parole tout en nous envoyant ce magnifique don qui a mis 10 mois à nous arriver. La distribution sera effectuée en étroite collaboration avec l’inspection de sciences.

Thursday, October 05, 2006


L' Avenir de l'Afrique

suite aux voix, représentants d'un côté l' afropessimisme ambiant, suivi par un document démontrant la richesse culturelle et sociale du continent, voici deux textes qui m' ont été envoyés récemment par des lecteurs critiques et que nous avons envie de partager avec vous.

"Chers collègues ,

Quand l’Afrique se soustrait à la marche du monde : de nouveau, esclaves ?!!

Il arrive dans la vie qu’une conversation banale nous secoue pendant des heures voire des jours. J'attendais tranquillement un ami au terminus d'autobus de Montréal quand un monsieur d’un certain âge a pris place à mes côtés avant d'engager lune des conversations les plus enrichissantes de ma vie. Professeur d’études stratégiques dans un institut international, l'homme connaît le continent africain comme le fond de sa poche. Son analyse, son point de vue sur notre avenir, donne froid dans le dos. Et sil vous plaît, ne sortez pas la rancune du « colon nostalgique ». Lisez avec la tête et la raison ce qu'il dit. Je vous rapporte fidèlement ses constats :

« Cela fait maintenant plus de 25 ans que j’enseigne la stratégie. Dans ma carrière, j’ai eu affaire à des dizaines d’officiers et de hauts fonctionnaires africains. Je suis malheureusement obligé de vous dire ceci : du point de vue des études stratégiques, de l’analyse et de l’anticipation, je leur donne un gros zéro pointé. Nos stagiaires africains sont très instruits, ils ont de belles tenues militaires ou manient le français de manière remarquable, mais, dans les cours, ils ne nous apportent rien. Tout simplement, parce qu’à ma connaissance, dans toute l’Afrique francophone, il n'y a pas un seul centre d’études stratégiques et internationales avec des vrais professionnels à leur tête.

Je vais vous expliquer pourquoi je n'ai aucun espoir pour ce continent. Au moment où je parle, le monde fait face à trois enjeux principaux : l’énergie, la défense stratégique et la mondialisation. Donnez-moi un seul cas où l’Afrique apporte quelque chose. Rien. Zéro. Commençons par l’énergie et précisément le pétrole. Tous les experts mondialement reconnus sont unanimes à reconnaître que d'ici 15 à 20 ans, cette ressource sera rare et excessivement chère. En 2020, le prix du baril tournera autour de 120 dollars. C’est conscient de cette réalité que des pays comme les USA, la France, la Chine, le Royaume Uni, etc. ont mis sur pied des tas de forces chargés d'étudier et de proposer des solutions qui permettront à ces nations de faire main basse sur les ressources mondiales, de s’assurer que quoi qu’il advienne, leur approvisionnement sera assuré.
Or, que constate-t-on en Afrique ? Les dirigeants de ce continent ne sont même pas conscients du danger qui les guette : se retrouver tout simplement privé de pétrole, ce qui signifie ni plus ni moins qu’un retour à la préhistoire !
Dans un pays comme le Gabon qui verra ses puits de pétrole tarir dans un maximum de 10 ans, aucune mesure de sauvegarde, aucune mesure alternative n’est prise par les autorités. Au contraire, ils prient pour que l'on retrouve d'autres gisements. Pour l’Afrique, le pétrole ne comporte aucun enjeu stratégique : il suffit juste de pomper et de vendre. Les sommes récoltées prennent deux directions : les poches des dirigeants et les coffres des marchands d'armes. C’est pathétique.

Ensuite, la défense stratégique. L'état de déliquescence des armées africaines est si avancé que n’importe quel mouvement armé disposant de quelques pick-up et de Kalachnikov est capable de les mettre en déroute. Je pense qu’il s’agit plus d’armées de répression intérieure que de guerre ou de défense intelligente. Pourquoi ? Parce que, comparées aux armées des nations développées, de la Chine, de l’Inde ou du Pakistan, les forces africaines rappellent plus le Moyen âge que le 21e siècle. Prenez par exemple le cas de la défense anti-aérienne. Il n'y a quasiment aucun pays qui possède un système de défense équipé de missiles anti-aériens modernes. Ils ont encore recours aux canons antiaériens. Les cartes dont disposent certains états-majors datent de la colonisation ! Et aucun pays n’a accès à des satellites capables de le renseigner sur les mouvements de personnes ou d'aéronefs suspects dans son espace aérien sans l’aide de forces étrangères. Quelle est la conséquence de cette inertie ? Aujourd’hui, des pays comme les Etats-Unis, la France ou le Royaume-Uni peuvent détruire, en une journée, toutes les structures d’une armée africaine sans envoyer un seul soldat au sol. Rien qu’en se servant des satellites, des missiles de croisière et des bombardiers stratégiques. A mon avis et je crois que je rêve , si les pays africains se mettaient ensemble , et que chacun accepte de donner seulement 10 % de son budget militaire à un centre continental de recherche et d'application sur les systèmes de défense , le continent peut faire un pas de géant.

Il y a en Russie , en Ukraine , en Chine , en Inde , des centaines de scientifiques de très haut niveau qui accepteraient de travailler pour 3000 dollars US par mois afin de vous livrer des armes sophistiquées fabriquées sur le continent et servant à votre défense. Ne croyez pas que je rigole. Il ne faut jamais être naïf. Si la survie de l'Occident passe par une recolonisation de l’Afrique et la main mise sur ses ressources naturelles vitales, cela se fera sans état d'âme. Ne croyez pas trop au droit international et aux principes de paix, ce sont toujours les faibles qui s’accrochent à ces chimères. Je pense qu’il est temps de transformer vos officiers (dont 90 % sont des fils à papa pistonnés qui ne feront jamais la guerre et je sais de quoi je parle) en scientifiques capables de faire de la recherche et du développement. Mais, je suis sceptique. Je crois que ce continent restera enfoncé dans le sommeil jusqu’au jour où le ciel lui tombera sur la tête.

Enfin, la mondialisation. Malheureusement, comme dans tous les autres sujets qui ont fait leur temps, les stagiaires africains que nous recevons sont d'excellents perroquets qui répètent mécaniquement les arguments qu'ils entendent en Occident. A savoir, il faut la rendre humaine, aider les pays pauvres à y faire face. Vous savez, dans mes fonctions, il y a des réalités que je ne peux dire, mais je vais vous les dire. La mondialisation est juste la forme moderne de perpétuation de l’inégalité économique. Pour être clair, je vous dirai que ce concept à un but : garder les pays pauvres comme sources d’approvisionnement en biens et ressources qui permettraient aux pays riches de conserver leur niveau de vie. Autrement dit, le travail dur, pénible, à faible valeur ajoutée et impraticable en Occident sera fait dans le Tiers-monde.

Ainsi, les appareils électroniques qui coûtaient 300 dollars US en 1980 reviennent toujours au même prix en 2006. Et puisque l’Afrique n’a toujours pas un plan cohérent de développement économique et d’indépendance, elle continuera à être un réservoir de consommation où seront déversés tous les produits fabriqués dans le monde. Pour moi, l'indépendance signifie d’abord un certain degré d'autonomie. Mais, quand je vois que des pays comme le Sénégal, le Mali, le Niger ou la Centrafrique importent quasiment 45 % de leur propre nourriture de l’étranger, vous comprendrez qu’un simple embargo militaire sur les livraisons de biens et services suffirait à les anéantir. Pour terminer, je vais vous raconter une anecdote. Je parlais avec un colonel sénégalais venu en stage chez nous il y a quelques mois. Nous regardions à la télévision les images de millions de Libanais qui défilaient dans les rues pour réclamer le retrait des soldats syriens de leur pays. Je lui ai demandé ce qu’il en pensait. Il ma répondu : « Les Libanais veulent retrouver leur indépendance et la présence syrienne les étouffe ». C’est la réponse typique de la naïveté emprunte dangélisme. Je lui ai expliqué que ces manifestations ne sont ni spontanées ni l’expression d’un ras-le-bol. Elles sont savamment planifiées parce quelles ont un but. Israël piaffe d'impatience d'en découdre avec le Hezbollah et puisque Tel-Aviv ne peut faire la guerre en même temps aux Palestiniens , au Hezbollah et à la Syrie , son souhait est que Damas se retire. Une fois le Liban à découvert , Israël aura carte blanche pour l'envahir et y faire ce quelle veut. J'ai appelé cet officier sénégalais il y a deux jours pour lui rappeler notre conservation.
Malheureusement, il était passé à autre chose. Son stage ne lui a servi à rien. J'espère vraiment qu’un jour, les Africains auront conscience de la force de l’union, de l’analyse et de l’anticipation. L'Histoire nous démontre que la coexistence entre peuples a toujours été et sera toujours un rapport de force. Le jour où vous aurez votre arme nucléaire comme la Chine et l'Inde, vous pourrez vous consacrer tranquillement à votre développement. Mais tant que vous aurez le genre de dirigeants que je rencontre souvent, vous ne comprendrez jamais que le respect s'arrache par l’intelligence et la force.

Je ne suis pas optimiste. Car , si demain l'Union africaine ou la Cédéao décide de créer un Institut africain d'études stratégiques crédible et fiable , les personnes qui seront choisies se précipiteront en Occident pour apprendre notre manière de voir le monde et ses enjeux. Or, l’enjeu est autre, il s’agit de développer leur manière de voir le monde, une manière africaine tenant compte des intérêts de l'Afrique. Alors, les fonctionnaires qui seront là, à statut diplomatique, surpayés, inefficaces et incapables de réfléchir sans l’apport des experts occidentaux se contenteront de faire du copier coller, ce sera un autre parmi les multiples gâchis du continent. Avant que vos ministères des Affaires étrangères ne fassent des analyses sur la marche du monde, ils feraient mieux d’en faire d’abord pour votre propre intérêt ».

Ousmane Sow (journaliste, Montréal)

27 juillet 2006"

Réponse de Dr. Mutombo Kanyana, rédacteur en chef du journal Regards africains

Ci-dessous ma réponse à ce texte qui se balade
déjà sur le Net depuis quelques mois de manière
assez suspecte.

Bonjour,

Merci beaucoup pour ce posting très révélateur d'un certain mal africain, celui qui consiste à
se laisser impressionné par des "analyses" faites par des "connaisseurs de l'Afrique".
Axelle Kabou ("Et si l'Afrique refusait le développement?", L'Harmattan), en avait fait
une véritable imposture.

Je pense qu'il faut être particulièrement naïf ou myope pour être impressionné par cette
soit-disante "analyse" sur l'avenir de l'Afrique fournie par un professeur "qui
connaît l'Afrique comme le fond de sa poche".
En fait d'analyse, il n'y a qu'un diagnostic.
Certes, un diagnostic implacable, mais pouvait-on s'attendre à autre diagnostic quand
on se penche un peu au chevet du grand malade qu'est l'Afrique des élites politiques
actuelles dominantes ?
Que l'on ne puisse rien anticiper, programmer ni définir de stratégie face à nos multiples
défis, c'est tout normal ! Du moins, tant qu'un préalable incontournable n'a pas été mis en
oeuvre : prendre son destin en main ! A chaque fois qu'il y a eu cette vélléité, notamment
avec des leaders comme Nkrumah et surtout Sankara dont le slogan était "Osons inventer le
futur", les capacités stratégiques africaines ont émergé sans que des professeurs
"connaisseurs de l'Afrique" soient appelés à contribution.

A quoi servirait des analystes pétroliers à Bongo si la politique pétrolière du Gabon est
amplement définie par Elf ? Car nos chefs d'Etat ne sont que des sous-traitants des
stratégies définies ailleurs. Et un analyste africain, dans un Etat africain, ne peut
qu'être un sous-traitant opérationnel de ces stratégies. A moins d'agir à un niveau où on a
encore la possibilité de prendre pleinement son destin en main. A leur niveau, les mama Benz et
autres opérateurs de l'économie informelle savent bien anticiper, plannifier et définir
des stratégies. Sans passer par des écoles de stratégie du Nord ! Mais dès qu'on aborde le
secteur formel qui donne amplitude et reconnaissance à un Etat, c'est la panne. Nous
ne sommes plus capables que d'exécuter !

Regardez nos gouvernements : que leur reste-t-il à prévoir, analyser, programmer
lorsque leur politique financière et économique est définie par la Banque Mondiale et le FMI,
celle de la santé par l'OMS, celle de l'enfance par UNICEF, celle de la guerre par l'OTAN (dont
les manoeuvres se multiplient avec les armées africaines, en particulier dans le cadre de la
"guerre contre le terrorisme"), etc.? Même dans l'organisation de l'acte le plus symbolique de la souveraineté nationale, à savoir les
élections, nous ne sommes devenus que des sous-traitants des stratégies élaborés par la
"communauté internationale" (ONU, Union
européenne). Exemples actuels : Côte-d'Ivoire (sous gouvernance onusienne, malgré la
résistance vaine de Gbagbo), Congo RDC (sous gouvernance de l'UE), partout où les enjeux
sont majeurs pour ceux qui continuent à nous dominer avec le consentement de nos élites.

Le problème de l'Afrique n'est pas une quelconque "incapacité des Africains" laquelle,
pour moi, relève d'un discours raciste qui peut être décliné de manière si politiquement
correct qu'on arrive à se laisser impressioner.
Comme dans le cas de ce journaliste (Ousmane Sow) et de ses vulgarisateurs très captivés par
l"analyse" du professeur montréalais. Le problème est plutôt dans l'absence de VOLONTE
et de COURAGE politiques de nos dirigeants.
Cette volonté et ce courage qu'ont eu Lumumba,
Nkrumah ou Sankara ne se retrouve plus aujourd'hui qu'à la base, au sein de sociétés
civiles africaines sans (malheureusement) leaders. Pour le moment.

Kanyana

Wednesday, October 04, 2006



Qu' avons nous à apprendre de l' Afrique???

Hier, en cherchant des informations supplémentaires sur le livre extrêmement intéressant de Pierre Pradervand, une Afrique en marche, dont on vous citait la référence , je suis tombée sur une interview avec l'auteur, que je ne peux vous retenir:


Thème : Qu’avons-nous à apprendre de l’Afrique ?

Bonjour à toutes, Bonjour à tous, notre 8ème émission de « Regards du Sud » est intitulée « Qu’avons-nous à apprendre de l’Afrique ?

Aujourd’hui, j’ai beaucoup de plaisir à m’appuyer sur un ouvrage écrit il y a une vingtaine d’années par Pierre Pradervand, dont le titre est «Une Afrique en marche». L’auteur donnait la parole aux paysans de l’Afrique de l’Ouest puis en déduisait une remarquable synthèse sur tout ce que l’Afrique pouvait nous apporter.

Il me semble qu’il faut être très attentif à ce qu’il a exprimé pour au moins deux raisons :

-d’abord, je suis sûr que ceux qui ont séjourné, même peu de temps, en Afrique profonde, pourront illustrer eux-mêmes ces propos par des exemples précis,

-ensuite, ce qui nous manque de plus en plus, à nous, peuples dits développés, c’est justement ce que l’Afrique peut encore nous apporter.

Je donne la parole à Pierre Pradervand :

Qu'avons-nous à apprendre de l'Afrique ?

Plusieurs fois déjà, ce livre a fait allusion à ce que nous aurions à apprendre de ce continent. Je voudrais, dans les pages qui suivent, m'exprimer plus directement sur quelques-unes des choses que j'ai apprises au cours de mes onze années sur le continent.

Andreas Vogelsang, un grand spécialiste et ami de l'Afrique, a écrit avec Dale Chandler :

« Le temps est venu de réaliser que l'Afrique offre une multitude de réponses sociales au défi de l'environnement. Ses peuples ont développé des modèles sociaux qui pourraient bien devenir des alternatives viables pour la restructuration des sociétés du Nord dans une direction plus humaine. Loin d'être des anachronismes, les sociétés tribales de l'Afrique offrent à l'humanité un héritage d'expériences sociales qui pourraient se révéler cruciales pour notre avenir. Ces formes d'organisation sociale se sont montrées efficaces et durables et fonctionnent de façon optimale étant données les contraintes du milieu. Ceux qui ont eu le privilège de partager la vie des peuples de l'Afrique peuvent difficilement ne pas reconnaître le niveau extraordinaire d'intelligence sociale dont ils font preuve dans leurs rapports quotidiens. »

La tradition africaine de la palabre peut illustrer cette opinion. C'est une forme fondamentalement démocratique de débat au cours duquel on discute jusqu'à ce que le groupe trouve un consensus qui fasse l'unanimité. Le consensus solidifie et unit le groupe par le fait même qu'on a auparavant permis à toutes les opinions de s'exprimer. Il n’y a jamais de vote dans la tradition africaine, ce dernier impliquant en général une minorité qui se sent frustrée.

Les formes collectives d’organisation du travail sont un autre exemple dont nous pourrions nous inspirer. Nous avons vu qu’elles constituent des formes vivantes de la solidarité africaine, où le travail, loin d’être une activité mécanique ou un simple moyen de gagner sa vie, constitue la base d'un réseau de relations. Pour nombre de groupements paysans, le degré de compréhension et d'entente qu'ils atteignent à travers ces activités est aussi important que le résultat économique. Quel enrichissement merveilleux ce serait pour nos sociétés de restructurer le travail en fonction d'impératifs sociaux et relationnels !

Parmi les choses les plus importantes que l'Afrique peut nous enseigner également, il faut mentionner le sens du don et du partage. C'est la trame sur laquelle l'Afrique entière tisse son quotidien. On donne aussi naturellement que l'on respire. Je me souviens d’un jeune Sénégalais qui, pendant des années, venait me rendre visite. Sans emploi et sans famille, il survivait grâce à la générosité de ses amis. L'un lui prêtait une paire de pantalons, un autre une chemise, il dormait une nuit chez un troisième pendant qu'un autre le nourrissait pour un jour ou deux. Dans un système le plus souvent sans sécurité sociale, la vie ne serait tout simplement pas possible sans ce partage constant de tout. Je me rappelle combien, en arrivant en Afrique, j'étais souvent heurté quand je faisais un cadeau et qu’on ne me remerciait pas, jusqu'au jour où j'ai compris que donner allait tellement de soi que des remerciements pleins d’effusion n'ont simplement pas de sens.

Un autre don particulièrement précieux que nous fait l'Afrique est une vision du temps qui, loin d'être simple poursuite de choses ou d'argent, est faite d'ouverture à la vie, de spontanéité. Temps de la relation, de l’être, plutôt que du « faire ». Avant tout, c'est le temps de l'instant présent, du « maintenant », plutôt que cette vie frénétique constamment projetée dans l'avenir qui est certainement une des caractéristiques dont nos sociétés ont le plus besoin de se guérir. Les Africains sont passés maîtres dans l'art de vivre dans l'instant présent. Combien de fois ne m’ont-ils pas montré que le présent est le seul moment dans lequel la vie peut exister. On ne peut jamais vraiment la vivre dans le passé du remords, des regrets ou du ressentiment, ni dans l'avenir du « peut-être » ou « un jour... ». Quand j'étais au lycée, nous avions un merveilleux professeur de grec, une espèce de poète anarchisant. Bien qu'il lui soit arrivé, après un compagnonnage un peu trop intime avec Bacchus, de venir à ses cours en titubant au point de ne pouvoir trouver la clé de la serrure, nous l'aimions pour son immense gentillesse et son approche si peu orthodoxe de la vie. Il nous dit une fois que, pour les Grecs, il y avait deux sortes de temps : chronos, la mécanique dont le tic-tac rythme à longueur de journée notre présence au bureau ou à l'atelier, qui nous fait courir d'un rendez-vous d'affaires à un autre, et nous rend incapables de nous arrêter pour humer une fleur au bord du chemin ; et puis kairos l'instant présent, l'occasion unique qui ne se représentera jamais.

«Kairos est chauve derrière la tête, alors il faut le saisir au moment où il passe, sinon c'est trop tard» ajoutait notre professeur. L'Afrique a un sens profond du kairos, de l'instant présent. S'il est vrai que le continent doit prendre à maîtriser chronos sans se laisser dominer par lui, ne pourrions-nous pas glisser quelques kairos africains et un brin espiègles dans la monotonie de notre « métro boulot dodo » ?

La patience est une composante essentielle de cette relation spéciale que l'Afrique entretient avec le temps. C'est aussi une des grandes qualités de ce continent qui, alliée avec une endurance rare, lui a permis de résister aux grandes tourmentes de son histoire. Dans un des plus beaux romans sur l'Afrique que je connaisse, « A far away place », l'auteur sud-africain, Laurent Van Der post, écrit : « la patience n'était pas seulement la principale ordonnance de la nature pour acquérir la sagesse, mais elle était souvent la solution la plus rapide aux problèmes les plus urgents. » Qui ne voudrait vivre cette patience ? La hâte, l'Afrique nous l'apprend, est peut-être la façon la plus rapide de ne pas atteindre son but, parce que la hâte nourrit le stress qui tue toute joie. En d'autres termes, le développement n'est pas tant un but précis à atteindre qu'une certaine façon de voyager : c'est ce que semblent nous dire ces groupements villageois qui placent les relations humaines harmonieuses avant le profit. Peut-être apprendrons-nous un jour, comme l'enseigne la fable de La Fontaine, que les raccourcis du lièvre sont en fin de compte plus longs que le pas lent mais assuré de la tortue. Surtout si l'on tient compte du fait qu'en cet instant précis de l'histoire, le mode de déplacement du lièvre met en danger toute la planète !

La patience explique aussi cette merveilleuse capacité d'écoute des villageois. Dans un monde envahi de bruits de toute sorte - qu'ils soient physiques ou psychiques -, un monde où tant de gens parlent et communiquent, on se demande parfois s’il y a encore quelqu'un pour écouter. La véritable écoute est un art qu’il nous faut redécouvrir : disponibilité du coeur autant qu'ouverture de l'esprit. C'est un véritable don. Elle constitue une expérience rare pour ceux qui ont le privilège d'être accueillis par des villageois.

L'Afrique, c'est encore cette façon merveilleuse d'être avec les vieux. Nous écrivons intentionnellement ce mot, plutôt que l'euphémisme « troisième âge », qui semble trahir la peur de vieillir. Les vieux en Afrique sont des bibliothèques mobiles d'expérience et de sagesse. C'est le grand philosophe malien Hampaté Bâ qui disait à propos de la culture orale de l'Afrique : « Quand un vieillard meurt, c'est une bibliothèque qui brûle. » Les vieux sont aussi de merveilleux raconteurs d'histoires, des babysitters toujours disponibles, des conseillers et des protecteurs sur lesquels on veille soigneusement. Ils sont partout l'objet d'un immense respect, et beaucoup de groupements villageois s'adjoignent, en plus d'un bureau, deux ou trois conseillers parmi les aînés du village.

Ceci nous amène tout naturellement au thème de la sagesse. L'information et le savoir semblent chez nous avoir noyé la sagesse. Mais à quoi sert toute la connaissance et tout le savoir du monde si l’on est incapable de former des jugements judicieux mûris par l'expérience - ce qui est la caractéristique de la sagesse ? Si dans les villes, sous la pression combinée d'une pauvreté dramatique et de la modernisation, beaucoup de ces attitudes traditionnelles et de ces coutumes faiblissent ou disparaissent même, elles restent vivaces à la campagne, en Afrique tropicale, où vit 70 % à 80 % de la population.

Dans les villages, on remarque aussi une sorte de tolérance fondamentale qui est extrêmement reposante pour qui vient de l'extérieur. Sans doute ces villages ont-ils leur part de rivalités mesquines, de jalousies et de querelles comme beaucoup de petites communautés vivant relativement repliées sur elles-mêmes à travers le monde.

Mais ce à quoi je pense est une certaine qualité de l'espace entre les gens, et qui fut si bien exprimée dans les mots de ce jeune paysan qui me dit, avec un sourire éclatant qui illumina tout son visage : « ici dans le village, je peux rentrer à l'improviste dans n'importe quelle case. C'est ça, la liberté ! »

Et comment ne pas mentionner l'extraordinaire vitalité du peuple africain ? Je ne crois pas qu'il y ait une autre population sur la planète qui explose d'une telle vie. « Africain » inclut bien sûrs tous les descendants de ce peuple à travers le monde, que ce soit le « boia fria », c’est-à-dire « le mange-froid », terme utilisé pour décrire les ouvriers agricoles journaliers du Brésil, le percussionniste noir de Harlem qui fait littéralement éclater une boite de nuit par ses rythmes endiablés, ou les villageois africains capables de danser toute une nuit pratiquement sans s'arrêter. Cette vitalité est une des plus remarquables qualités de l'Afrique noire. Qu'après avoir été déportés sur des milliers de kilomètres dans les conditions les plus dégradantes imaginables, avoir été réduits en esclavage et endoctrinés culturellement pendant des siècles, les descendants américains du peuple africain aient pu conserver cette force vitale bouillonnante qui éclate comme un geyser, est un des tributs les plus significatifs rendus par l'histoire à ce vaste continent. Cette force vitale fait si intensément partie de la trame même de la vie villageoise que le suicide y est pratiquement inconnu.

Ce sentiment exubérant d'être totalement en vie est cousin d'une des qualités les plus omniprésentes de l'Afrique : la joie. Quand je quitterai cette terre, j'emmènerai avec moi, gravés de façon indélébile sur ma mémoire, les traits de cette jeune paysanne dioula, croisée au détour d'une piste sur laquelle je voyageais en voiture avec des amis sénégalais. Elle répondit à notre Kasumai, la salutation dioula, avec une joie si irrépressible et un air de bonheur si total que l'atmosphère même autour d'elle en vibrait. Qui, en Afrique, n'a pas fait l'expérience de cette gaieté sans restriction que Laurent Van Der post décrit dans « A story like the wind » :

« Khabbo, un jeune Bush Man, rit et rit encore comme s'il n'avait jamais entendu quelque chose de si drôle. François n'avait encore jamais entendu ou vu un rire d'un abandon si total et merveilleux. De son épiderme à la partie la plus intérieure et secrète de son être, il semblait si totalement possédé par la flamme de ce rire que rien d'autre ne trouvait place à se loger en lui. C'était un rire si étonnant et si contagieux que, bien que François n'eut aucune envie de rire, un sourire vint détendre son visage. »

Et comment parler de la richesse de l'Afrique sans mentionner la qualité unique de son hospitalité ? Pour le visiteur de passage, aussi fortuné soit-il, le plus pauvre parmi les pauvres donnera son dernier oeuf, tuera son seul cabri ou l'unique mouton dans sa cour, lui laissera son seul lit, et lui donnera tout son temps. Je pense à mon passage à Badumbé. Bakary Macalou me dit qu'il allait tuer le mouton traditionnel pour honorer ma visite. Je lui répondis que ce n'était pas nécessaire, qu'on se connaissait assez bien, que l'intention me touchait autant que le ferait le geste. Rien n'y fit. Après avoir bien réfléchi, il me dit : « Tu sais, je ne peux pas faire autrement. C'est notre tradition. »

Cette hospitalité africaine est une extension et une expression de la générosité débordante de ce continent, de sa capacité à donner, de son espoir irrépressible face à la vie et à l'univers. Car c'est là peut-être la qualité suprême de l'Afrique : la générosité.

Il y a une sorte d'optimisme fondamental, quasi ontologique, dans l'âme de son peuple. Comme le cantus firmus qui constitue le fondement musical d'une cantate de Bach, cette générosité est la trame sur laquelle se tisse la vie de tous les jours.

Peut-être le temps est-il venu pour nous de reconnaître que la pauvreté matérielle passagère de l'Afrique nous cache son étonnante richesse humaine et culturelle, tout comme notre prospérité matérielle nous permet de voiler des formes plus insidieuses de pauvreté humaine et spirituelle. Alors, si nous réussissions à créer un partenariat entre le Nord et l'Afrique, peut-être apprendrions-nous un jour à voyager, sinon sur le même chemin, du moins dans la même direction ; et non plus comme concurrents, mais comme amis.

Chers auditeurs, vous me permettrez de reprendre un instant la parole pour faire un inventaire à la Prévert des apports potentiels, j’ai noté au fur et à mesure :

Héritage d’expériences sociales, la palabre démocratique, les formes d’organisation collective du travail, la solidarité, le sens du don et du partage, une certaine vision du temps, la patience, l’endurance, la capacité d’écoute, la façon d’être avec les « vieux », la sagesse, une sorte de tolérance fondamentale, une qualité de l’espace entre les gens, une extraordinaire vitalité, une force vitale bouillonnante, la joie, le rire contagieux, la qualité de l’hospitalité, une générosité débordante, un optimiste fondamental, enfin et en résumé, une étonnante richesse humaine et culturelle.

Quelle impressionnante moisson, ah si nous avions le sens de l’écoute. Il nous semble que l’auteur dans sa conclusion, n’a pas insisté sur « le sens du sacré », encore omniprésent dans les brousses africaines.

Tuesday, October 03, 2006


Contre un Afropessimisme....

Une Afrique en marche .....

comme l'écrivait déjà, il y a quelques années le philanthrope suisse Pierre Pradervant dans son livre avec le même titre. ( 1989, une Afrique en marche, Editions Plon, Paris, 336p.)

L’Afrique n’échappe pas au pessimisme ambiant, mais c’est à travers un discours particulier que l’on parle d’elle. Depuis une dizaine d’années déjà, son image entretenue par l’Occident est pour le moins désespérante. L’idée répandue chez les historiens, économistes et politologues à la fin du XXe siècle est que le continent noir traverse la période la plus sombre de son histoire suite à la faillite multi-dimensionnelle qui le mine. Des médias aux rencontres internationales, en passant par l’expression culturelle et artistique, ce pessimisme a très bonne presse. Dès lors que le continent est regardé à travers une lunette pessimiste, ses réalités positives seront passées sous silence au détriment de l’image d’une Afrique agonisante. L’ « afropessimisme » est cette opinion qui clame haut et fort que «noir c’est noir, il n’y a pas d’espoir » *(chanson de Johny Holliday).
( extrait d'un récit de Aimable Mugarura Gahutu, de l' Université Nationale de Butare au Rwanda http://epe.lac-bac.gc.ca/100/201/300/literary_research-ef/no41-42/forum/forum6.html)

L’afropessimisme est un discours sur l’Afrique. Mais quelle Afrique, puisque cette dénomination renvoie à une multitude d’Afriques géographiques et imaginaires ?

Par la présente, nous nous permettons de référer à un projet qui vient de voir le jour et qui se veut positif envers une Afrique debout, digne, solidaire et responsable en s'adressant surtout aux jeunes du continent. Le site
www.identite-africaine.blogspot.com

vous informe sur cette initiative et vous encourage à participer de près ou de loin à cette aventure, oh combien enrichissante!!!

Bonne lecture, bonne découverte ....